Apprentissage: comment chacun peut contribuer au changement

CHRONIQUE. Valoriser la voie de la formation duale ne relève pas que de la responsabilité de l’État ou des entreprises, relève notre chroniqueuse. Chaque individu peut agir à son échelle

Chaque année à Genève à cette période, de nombreux jeunes se retrouvent confrontés au nombre insuffisant de places d’apprentissage dual. Les entreprises font, quant à elles, face à un manque de relève et de jeunes souhaitant s’investir dans la voie de la formation professionnelle. Pénurie et aspirations ne se recoupent pas toujours, idem pour les profils disponibles et recherchés. Ainsi, la promotion de l’apprentissage auprès des jeunes ne peut se faire sans être accompagnée d’une même promotion auprès des entreprises. Sinon, c’est le goulot d’étranglement assuré.

Cette frustrante réalité soulève des questions sur les responsabilités de chacun dans cette situation. Au lieu de blâmer l’Etat pour son manque de valorisation de la voie de l’apprentissage à l’école secondaire ou d’accuser les entreprises de n’offrir pas suffisamment de places, il est essentiel de se demander comment nous, en tant qu’individus, pouvons contribuer au changement.

Une consommation ciblée

Nous avons le pouvoir d’agir. Une première étape concrète consiste à soutenir activement les entreprises qui forment des apprentis par le biais de notre consommation. Une ressource précieuse dans cette démarche est le site web Entreprises-formatrices.ch, qui recense toutes les entreprises offrant des places d’apprentissage dans le canton de Genève. En choisissant de consommer exclusivement dans ces restaurants, ces librairies, chez ces coiffeurs ou ces fleuristes formateurs, nous encourageons directement la création de nouvelles opportunités d’apprentissage.

Il est important d’aller au-delà du simple acte d’achat en informant les propriétaires de ces entreprises de notre choix conscient de consommer chez eux plutôt que chez leurs concurrents. Expliquons-leur que nous apprécions leur engagement en faveur de la formation professionnelle et que nous souhaitons soutenir activement cette démarche. Notre voix de consomma(c)teurs peut avoir un impact considérable, car elle montre aux entreprises qu’il existe une demande pour des lieux de formation et renforce leur motivation à créer, maintenir ou augmenter le nombre de places d’apprentissage disponibles.

Un discours clair

Notre discours peut également soutenir la formation professionnelle en mettant en valeur ses avantages et en sensibilisant les autres à son importance. En partageant nos expériences positives ou en encourageant notre entourage à envisager cette voie, nous contribuons à modifier les mentalités et à créer une demande sociale plus forte pour les places d’apprentissage.

Des structures comme la Fondation Qualife – qui accompagne les jeunes et leur entreprise durant toute la durée de l’apprentissage, de la signature du contrat à la certification – permettent de rassurer les entreprises qui souhaitent (re)devenir formatrices.

En conclusion, face au nombre limité de places d’apprentissage dual à Genève, il est essentiel de réaliser que nous pouvons tous contribuer au changement, par notre consommation et notre discours. Prenons nos responsabilités individuelles et, ensemble, favorisons l’essor de l’apprentissage professionnel à Genève. Comme diraient les anglophones, let’s walk the talk!

Lien à l’article sur le site du journal Le Temps

Revenir à la liste des chroniques

Contactez-nous

Les prises de contact se font par téléphone et nous vous recevons sur rendez-vous.
Contactez-nous durant les heures de bureau ou écrivez-nous à l’aide du formulaire ci-dessous, nous vous rappellerons dans les meilleurs délais.

+41 22 700 84 61

+41 22 700 22 95

+41 22 700 22 97