Stress et burn-out: de quoi parle-t-on?

Qu’est-ce que le burn-out et comment le détecter? Par quel processus passe-t-on? Comment s’en sortir? Quels sont les outils à portée de main pour gérer le stress chronique au travail?

Le 25 novembre dernier a eu lieu un Café-contacts sur le thème du stress et du burn-out, animé par Claudine Weber Zulet, consultante, médiatrice et coach spécialisée, titulaire du brevet d’avocat, partenaire du réseau Human Capital Partners, à Genève.

Selon notre intervenante, il faut distinguer le stress aigu (bon stress) du stress chronique (mauvais stress). Le problème n’est pas le stress, mais l’absence de récupération du stress, soit une tension permanente sans relâchement et sans récupération, avec des conséquences négatives sur l’organisme et le psychisme.

C’est le stress persistant qui entraîne le processus du burn-out, soit un processus d’épuisement lent (dont on peut sortir!). Le résultat de cet épuisement s’observe par de la fatigue physique et psychologique, une forme de détachement (pilotage automatique) et un sentiment d’échec accompagné d’une baisse de performance.

Claudine Weber Zulet relève que les entreprises et organisations ont l’obligation légale de protéger la santé de leurs collaborateurs et collaboratrices et doivent prendre des mesures dans ce contexte (information, sensibilisation, dispositif de prévention, ouverture du dialogue).

D’un point de vue politique, il existe une réelle volonté de prévenir ces risques, car le stress au travail ne fait qu’augmenter et les derniers chiffres sont alarmants. Les résultats du Job Stress Index 2020 révèlent par exemple que 30% des travailleurs et travailleuses se considèrent en zone critique.

Le burn-out est un vrai problème de santé publique et le contexte pandémique ne fait qu’accroître ce risque.

Qui est concerné?
L’intervenante souligne que le burn-out concerne tout le monde. Il est indépendant de l’âge, de la fonction, du niveau socio-économique et de formation, tous secteurs confondus.

Elle relève par ailleurs que le burn-out est souvent le résultat de trois facteurs de risque cumulés à un moment donné

  1. un profil de personnalité très engagée,
  2. un contexte de travail difficile (plus de contraintes que de ressources)
  3.  un contexte personnel et social moins ressourçant (à cause d’un travail trop prenant par exemple).

Le « facteur précipitant » reste toujours le contexte de travail.

Comment en sortir ?
Il n’y a pas de fatalité et l’on peut guérir du burn-out. Selon la gravité de l’atteinte, cela prendra plus ou moins de temps et il sera toujours indispensable d’être accompagné·e et de respecter différentes phases :

  1. phase de récupération,
  2. phase de remise en mouvement, prise de conscience, enfin
  3. phase de retour au travail progressif, car si le travail est le problème, il est aussi la solution.

Le retour au travail: comment?
La reprise doit être progressive et accompagnée (à l’interne par les ressources humaines, à l’externe par un médecin ou psychologue, par exemple). Environ 80% des gens reviennent sur leur lieu de travail sans changer de poste.

A ce stade de la conférence, plusieurs candidat·e·s ont partagé leur expérience de stress et de burn-out, pour l’avoir vécu ou parfois accompagné. Les échanges ont été riches et soulignent que le burn-out est aussi une opportunité pour apprendre à mieux se connaître et à opérer une reconversion par exemple.

Les outils de prévention?

Au niveau individuel la prévention passe d’abord par la capacité de repérer au travail ce qui ne va pas pour identifier les facteurs de risque comme par exemple, la sollicitation permanente, la surcharge, la pression des délais, un climat délétère, des conflits permanents, une mauvaise organisation. La prévention passe ensuite par la nécessité de savoir poser ses limites (savoir dire non), oser parler aux RH ou chef·fe·s ou demander de l’aide.

Pour l’intervenante, il est important de savoir repérer aussi ce qui va pour identifier les facteurs de protection, comme par exemple aimer son travail, avoir du plaisir à côtoyer ses collègues, avoir des allié·e·s, se sentir soutenu·e, respecté·e par sa hiérarchie ou encore être reconnu·e dans son travail, ce qui aide à baisser le niveau de stress.

La prévention passe aussi par la nécessité de prêter attention à soi, en écoutant les alertes de son corps, de son mental et de ses émotions dans les situations de stress et de développer des pratiques pour renforcer ses ressources personnelles.

Ces pratiques peuvent prendre différentes formes comme le fait de bouger davantage, de prendre soin de son sommeil, de marcher dans la nature, de méditer, etc. A l’issue de la conférence, des références de livres et vidéos pratiques ont été données, dont celle de Catherine Vasey, psychologue, qui propose différents moyens de prendre soin de soi dans son «kit de survie pour éviter le burn-out».

Conclusion
L’intervenante a conclu sa conférence sur une note positive en relevant que le meilleur outil de prévention, c’est soi-même: se connaître et AGIR.

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